PERCEPTION vs. INTERPRÉTATION
- Feriel

- 14 juil.
- 2 min de lecture
Comment fonctionnent nos cerveaux? Nous aurions tendance à penser que nous percevons quelque chose puis nous l’interprétons avec notre cerveau 🧠 . Et si ce n’était pas le cas ? Et si à l’inverse, nos interprétations dictaient nos perceptions ?
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En effet, certains travaux scientifiques aujourd’hui démontrent que nos connaissances acquises (langage, croyances, paradigmes, etc.) précèdent à notre perception. Ainsi, notre champ de perception est limité à l’interprétation que nous pouvons lui donner.
Après le “je crois ce que je vois”, nous sommes passés dans le “je vois ce que je crois”.
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Qu’est-ce que cette approche scientifique évoque pour vous / chez vous / en vous ?
Cela est parfois dur à concevoir comme nouveau paradigme, mais quel lien avec le yoga ?
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Il y a de nombreux parallèles à faire et en voici quelques uns:
- Le yoga nous guide vers un chemin pour sortir de l’illusion, comme si nous devions apprendre à lever un voile pour réellement voir.
- On parle d’ailleurs de purification du corps et des organes de perception pour voir au delà du visible. Cette purification ne passe-t-elle pas par de l’introspection, la prise de conscience de nos croyances et schémas, etc.
- D’ailleurs le mot “Vedanta” (issu des textes védiques) signifierait “l’absence de connaissance” ce qui sous-entend que le secret de la réalisation du soi résiderait dans le vide (un autre pont à faire avec les physiques quantiques et l’immensité du point zéro). Cette vacuité (pour reprendre un terme Bouddhiste) correspondrait-elle à l’absence de croyance et donc de paradigme afin de pouvoir percevoir sans interprétation 🤔 ?!
- De plus et de façon plus cartésienne, l’une des grosses difficultés qu’ont les occidentaux à appréhender les textes védiques résident dans le manque de vocabulaire pour les traductions. En effet, un vaste nombre de mots sanskrit ne trouve pas de traduction dans nos langues latines. Ainsi, il y a grand nombre de concepts que nous avons du mal à percevoir car nous ne pouvons les interpréter. Le simple “Prana” et toutes ces déclinaisons, les chakras, les nadis, les différentes enveloppes du corps physiques, etc… n’existent pas dans notre vocabulaire. Cela pouvant ainsi former un frein à notre perception de ceux-ci.
- La notion d’union au travers de la conscience collective (Atman) qu’enseigne le yoga, rejoint également cette idée avec l’influence de notre environnement sur nous-même et notre perception du monde.
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Il y a beaucoup de liens à faire mais surtout il est important de rester humble et ouvert.
La posture du yogi n’est pas de savoir, n’est pas de comprendre, n’est pas dans l’avidité et l’égo … la position du yogi est plutôt d’être, et ce sans casquette. Ni sachant, ni chercheur … En effet, il n’y a pas de pilule magique ni de pratiques secretes pour sortir de l’illusion et donc de ce rêve éveillé. Mais il existe un travail constant d’humilité et d’acceptation.
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La posture adoptée : “Je sais que je ne sais pas”. Cependant, ceci ne doit pas nous empêcher d’apprendre ou de croire.
Être ouvert à percevoir de nouveau champs de réalité n’est pas synonyme de ne croire en rien. Faut-il croire assez pour voir et pas trop pour ne pas se limiter, une question d’équilibre ?! A méditer … 🧘♀️


