L’INCOFORT

Vous vous rappelez de cette phrase de l’un de mes formateurs en yoga que je vous cite souvent : “comfort came at the cost of your own discomfort” = “le confort vous a coûté votre inconfort”. En d’autres termes, il remettait beaucoup de nos maux contemporains sur le dos du comfort que l’on a accumulé au fil du temps.

Quelques exemples classiques:

• la conduite assistée, les caméras de recul, les gps, etc. de nos véhicules qui finissent par nous rendre de plus en plus faibles. Nous réfléchissons moins, nous mobilisons moins notre colonne vertébrale, etc.

• les chaises, le canapé, le télétravail derrière écrans, etc. autant de choses qui nous maintiennent dans la sédentarité et la faiblesses de nos muscles.

• les clim à 18° l’été et les chauffages à 23° l’hiver, une aberration qui une fois de plus affaiblit nos capacités adaptatives.

• les supermarchés, plats préparés, produits non périssables, etc. qui nous apportent un côté pratique et rapide mais qui pourtant sont vides de nutriments et nous rendent malades plus qu’ils nous nourrissent.

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Bien évidement le confort, à l’échelle de l’existence de l’humanité, nous a permis d’atteindre une forme de résilience mais à l’ère de la surconsommation et la sur-matérialisation le trop de confort peut-il être la cause de nos maux ?

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Tout ce qui n’est pas utilisé finit par s’affaiblir et à l’inverse tout ce qui va être challengé à petite dose finit par se renforcer. C’est le principe de l’anti-fragilité - une notion économique qui s’applique également au vivant et qui est à la base même du Yin yoga (générer un stress sur nos tissus sous forme de tension ou compression pour les renforcer).

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Pourtant le corps (physique, mental et émotionnel) aura souvent tendance à choisir le confort, le connu, le certain. Nous avons été élevés ainsi. Nous essayons même de prévoir constamment l’avenir (le notre et celui de nos proches) afin de ne laisser aucune place à l’incertain - cette chose qui nous fait si peur. Si souvent nous allons choisir le confortable même si non-ideal, non-inspirant voir délétère pour nous.

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Si nous pensons « heart over head » = le cœur avant le mental, alors nous serons sûrement amené à oser quitter le confort délétère pour l’inconnu challengeant. Si nous acceptons le chemin qui s’offre à nous alors nous avons l’opportunité de grandir et d’avancer sur notre chemin. L’inconfort serait-il la pour nous faire grandir vers cette version plus profonde de nous même ?

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Êtes-vous en mesure d’embrasser l’inconfort sur le tapis et d’en ressortir grandi ?

Attention: inconfort ne veut pas dire traumatisme, violence, épuisement. Un inconfort ne doit pas dépasser votre capacité adaptative pour être bénéfique.